Nous sommes au milieu de la plus grave crise du logement abordable de l’histoire du pays. Les salaires et les prestations d’aide sociale sont trop bas. Les loyers sont trop élevés. Ici, à Hamilton, cette pression devient insupportable : 45 % des locataires de Hamilton ont dépensé plus de 30 % de leur revenu sur le loyer, et 20 % ont dépensé plus de 50 %. En 2018, Hamilton a connu la plus grande augmentation de loyer moyenne en un an de tout le Canada, avec un taux de 24 %.
La combinaison d’un manque de contrôle des loyers, de la rentabilité élevée du marché et les politiques municipales de « revitalisation » a conduit à la gentrification qui a provoqué un déplacement massif des locataires. Cela a forcé des milliers de personnes à Hamilton, vivant dans la précarité, à survivre dans les moments les plus difficiles, et à faire tout ce qui est possible pour eux et leurs familles.
Les propriétaires veulent expulser les locataires qui ont vécu pendant longtemps dans les immeubles pour qu’ils puissent augmenter les loyers. La CJCH soutient les locataires des appartements à organiser des groupes qui répondent aux problèmes de tous les résidents. Grâce au projet [Dis]placement et aux initiative Tools for Tenants, la CJCH fournit des programmes éducatifs sur le droit du logement aux locataires, aux associations de locataires, aux dirigeants communautaires, aux nouveaux dirigeants communautaires et aux fournisseurs de services. Ces initiatives sont des collaborations entre des organisations juridiques et communautaires qui visent à améliorer la capacité des travailleurs de première ligne afin qu’ils puissent fournir des informations juridiques basiques et des renvois à leurs clients, et à donner aux locataires les moyens de s’auto-défendre. Ceci améliore l’accès à la justice et la mobilisation en faveur d’améliorer la sécurité du logement.
La CJCH répond ardemment aux racines du déplacement systémique en plaidant régulièrement pour une réforme des politiques au niveau municipal. Nous avons plaidé avec succès pour la modification de certains programmes de subventions pour le développement de la ville de Hamilton qui encourageaient involontairement les propriétaires à déplacer les locataires qui vivaient dans leur logement depuis longtemps. Nous avons également plaidé pour la création d’un projet pilote de fonds de défense pour les locataires, qui permet aux locataires de couvrir les frais liés à obtenir les services d’un avocat pour se défendre contre les demandes d’augmentation de loyer supérieure aux taux légal.
Malheureusement, les locataires ont été menacés par des expulsions illégales par les services de police de Hamilton, un service qui n’a pas le pouvoir d’expulser les locataires qui sont protégés par la loi sur la location à usage d’habitation. La CJCH a représenté avec succès deux locataires dans leur plainte de négligence causant des dommages pour leur expulsion illégale par la police de Hamilton. Leurs règlements comprennent une compensation financière pour les dommages personnels et exigent que la service de police modifie leur manuel opérationnel afin de mieux refléter la législation sur le logement, soulignant qu’ils n’ont pas le pouvoir d’expulser les locataires couverts par la loi sur la location à usage d’habitation.